Écrits autobiographiques
EAN13
9782267021837
ISBN
978-2-267-02183-7
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
448
Dimensions
17,5 x 11 x 2,3 cm
Poids
316 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
193
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Ce volume rassemble la plupart des textes autobiographiques de Walter Benjamin. De 1906 à sa mort, Benjamin, sans avoir, semble-t-il, tenu régulièrement de journal, obéit à sa propre injonction : « Ne laisse passer aucune pensée incognito, et tiens ton carnet de notes avec autant de rigueur que les autorités tiennent les registres des étrangers. » Ce registre, Benjamin l'ouvre à l'occasion de voyages (Italie), d'une rencontre importante (Brecht) ou lorsque affluent les souvenirs d'enfance : c'est alors la Chronique berlinoise, d'autant plus précieuse qu'elle n'est rythmée que par l'épiphanie du souvenir. On sait que Benjamin proscrivait le « je » de ses textes ; s'il semble déroger à cette règle ici, c'est au moyen de la note, où celui qui écrit se tait pour laisser parler les choses et fixer les idées au moment où elles surgissent. Ces textes, souvent fragmentaires, témoignent par leur diversité de la cohérence d'une pensée ; ils ne livrent pas seulement les matériaux infatigablement recherchés des chantiers à venir, ils donnent à lire le parcours d'une vie où les crises personnelles font souvent entendre leur écho.

« L’écrivain y livre ses réflexions sur l’art, le roman, la solitude ; sa passion pour Kafka, ses conversations avec Brecht et certaines descriptions de voyages en train dans les Alpes, par leur ton poétique et mystérieux, rappellent les films de Fritz Lang. Benjamin ne veut que le rêve, l’intelligence et la discrétion. » (Lire)

Walter Benjamin est un philosophe, journaliste, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, rattaché à l'école de Francfort. Il naît à Berlin en 1892 de parents juifs. Là, il participe activement au «Mouvement de jeunesse» antibourgeois. Il rejoint également le mouvement « Le commencement » ; c’est l’occasion pour lui de publier ses premiers textes sous le pseudonyme d’Ardor. Il fait des études de philosophie à l'Université de Berlin en 1912 et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique en 1918 à l'Université de Berne. Il commence à traduire Baudelaire en 1914. Dans les années 1927-1930, il se lie d’amitié avec Horkheimer, Adorno, et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s’exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.

L’œuvre de Walter Benjamin vient d’entrer dans le domaine public. C’est l’occasion de republier – au format poche, dans la collection « Titres » – cinq livres de cet auteur parus précédemment en grand format chez Christian Bourgois.

Du 5 novembre 2011 au 5 février 2012, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition à Walter Benjamin.

« Fort et vulnérable : tel est le Benjamin qui apparaît dans ces passages que nous connaissions déjà mais qui n’était pas encore venu jusqu’à nous de cette façon, comme un grand enfant étonné par les “sombres temps” qu’il traverse, dérouté par ces têtes trop bien faites qui le fascinent mais qu’il ne rejoint jamais. Voir l’épisode de Brecht apportant à Benjamin son poème sur Stalne et la perplexité de Benjamin. On connaît la suite. » (La Croix)

« Benjamin se sert de lui-même comme on puise dans une réserve, pour atteindre quelque chose, des rapports, des relations, des idées ou des rythmes, et il le fait d’une manière absolument opposée au narcissisme contemporain, qui banalise et paradoxalement réduit ce qu’il y a de personnel en chacun. S’éteint ce qui se montre. » (Geneviève Brisac, Le Monde)

« On chercherait en vain dans ce recueil une autobiographie conventionnelle, un récit, ou même la moindre continuité d’un tracé existentiel. En lieu et place, on tient ce que Benjamin appelle “la courbe d’une vie”. Celle-ci représente graphiquement le rapport entre l’intériorité irréductible d’un être et le monde qui l’entoure avec ses événements et ses circonstances. Le véritable écrivain […] parvient à opérer dans la vie cette synthèse absolue. L’existence de Benjamin hésitera sans cesse entre les idiosyncrasies d’une subjectivité sans concessions et l’objectivité matérialiste telle qu’elle est essentiellement formulée par Brecht, le véritable interlocuteur de ces écrits des années trente. En tout cas, la courbe de l’auteur du Trauerspiel pèsera de plus en plus, jusqu’à l’aplatissement, du côté de la mort. » (La Quinzaine littéraire)
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