Le pouvoir séleucide, Territoire, administration, finances d'un royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.)
EAN13
9782753530041
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le pouvoir séleucide

Territoire, administration, finances d'un royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.)

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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De la fin du ive siècle au Ier siècle av. J.-C., le royaume séleucide fut,
avec ses concurrents lagide et antigonide, une des principales puissances du
monde hellénistique. Les conquêtes de Séleucos, le fondateur de la dynastie,
lui permirent en effet de dominer au début du IIIe siècle un territoire qui,
de la mer Égée à l'Asie centrale et de la Babylonie à la mer Caspienne,
faisait de lui le principal héritier de l'empire d'Alexandre et le conduisait
à dominer des cités, des dynastes ou des ethnè souvent soucieux d'affirmer
leur propre autonomie. Mais l'histoire du royaume séleucide fut aussi marquée
par des périodes de crise et de mise en cause de la capacité du pouvoir à
dominer la totalité des régions qu'il revendiquait. Si le règne d'Antiochos
III (223-187) fut celui d'une réaffirmation de la puissance séleucide
fragilisée par la perte des provinces orientales au milieu du iiie siècle, la
seconde partie du iie siècle vit au contraire l'affaiblissement progressif
d'un pouvoir séleucide miné par les crises dynastiques et confronté à la
pression de Rome et des Parthes. Contraint, par ses propres ambitions, à
dominer un territoire relevant d'une diversité politique, culturelle et
ethnique identique à celle de l'empire achéménide, le pouvoir séleucide eut à
mettre en place des processus complexes de domination pour affirmer une
souveraineté qui ne se confondait pas avec la simple puissance. Fondé sur une
documentation épigraphique et archéologique fortement renouvelée au cours des
deux dernières décennies, ce livre présente une réflexion sur les structures
de ce pouvoir et sur les modalités de son exercice entre la fin du ive siècle
et la fin du iie siècle. Il se propose notamment de discuter l'idée, longtemps
dominante, d'un pouvoir séleucide qui aurait été atteint d'une faiblesse
consubstantielle, lui interdisant de contrôler réellement son propre
territoire. C'est par l'étude des différentes formes de domination mais aussi
par une analyse précise du fonctionnement de l'administration que l'on peut
apprécier l'efficacité et l'emprise réelles d'un pouvoir macédonien qui, plus
que les autres, eut à inscrire dans l'espace et dans la durée l'ambition qui
avait été celle d'Alexandre le Grand.
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