Du bon usage de la torture, Ou comment les démocraties justifient l'injustifiable
EAN13
9782707159236
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Cahiers libres
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Du bon usage de la torture

Ou comment les démocraties justifient l'injustifiable

La Découverte

Cahiers libres

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" Vous aimez la série 24 Heures chrono ? Vous admirez Jack Bauer, tortionnaire
solitaire et tragique, qui, grâce, à ses interrogatoires musclés, déjoue des
attentats meurtriers ? Ce livre de Michel Terestchenko est fait pour vous: Du
bon usage de la torture est une passionnante démonstration de philosophie
morale et politique, destinée à réfuter les arguments qui légitiment la
torture - quand elle est conçue comme un "mal nécessaire" et un choix
désespéré fait en vue de sauver des vies innocentes. "
CHARLIE HEBDO

" Michel Terestchenko signe un des tout meilleurs essais de cette année. "
PAGE

" Comment les démocraties tentent de justifier l'injustifiable: le recours à
la torture. C'est ce que met au jour le philosophe Michel Terestchenko dans un
essai brillant et sans concession. "
LE POINT

" L'auteur qui décortique scrupuleusement les différents types de tortures,
analyse les prétextes invoqués par certaines puissances pour y recourir.
S'appuyant notamment sur l'exemple des Etats-Unis, il réfute un à un les
arguments utilisés, et presque banalisées, depuis le 11 septembre afin de
justifier cette transgression du droit. Il met à profit Pascal et dénonce "la
volonté de faire dire à la loi ou à la règle le contraire de ce qu'elle dit,
de justifier le crime ou le pêché, le tout par un art spécieux de
l'interprétation". Le philosophe explore quatre attitudes face à la torture:
l'interdiction absolue, la justification pour raison d'État, l'encadrement
juridique, la responsabilité personnelle. Il démontre la faiblesse
intellectuelle, morale et pratique des justifications apportées à cette
violation des droits de l'homme, même pudiquement parée de l'exceptionnalité.
Mais Michel Terestchenko expose surtout comment le recours à la torture abolit
les fondements symboliques de l'État souverain et fait vaciller la démocratie.
Pour lui, il n'est pas d'autre attitude que "s'en tenir à des principes non
négociables". "
LE MONDE DIPLOMATIQUE

" L'auteur de cet essai convaincant se livre à une réfutation de l'idée que la
torture peut être justifiée dans certains cas, une idée défendue par certains
penseurs ou juristes éminents (Richard Posner, Michael Walzer...). Son moindre
mérite n'est pas tant d'éviter le lieu commun d'un point de vue moralisateur,
que de démontrer l'illusion de l'efficacité de l'usage de ces méthodes
d'interrogatoire, qui ne peuvent produire de résultats fiables. Partant de
définitions rigoureuses, des conventions internationales et de
l'interprétation sans ambiguïté des juridictions qui ont rejeté la notion
d'ennemis ne relevant pas du droit pour les terroristes, l'auteur démonte le
but poursuivi par les tortionnaires et l'illusion de ceux qui justifient leur
action. "
ÉTUDES

" La philosophie ça ne sert à rien ! Telle est la conviction de nombreux
lycéens, de divers politiciens réalistes et d'un supposé président qui se
targue d'efficacité pragmatique. Il est facile de leur répondre, le dernier
livre de Michel Terestchenko en main, que la philosophie, ça sert au moins à
ne pas faire souffrir son prochain, à ne pas le détruire psychiquement. Il
faut donc faire de la philosophie dans la vie de tous les jours, lorsqu'on est
magistrat, policier, militaire, homme d'Etat - ou simple citoyen soucieux de
savoir en quel sens il lui faut s'engager et de quoi son silence le rendrait
complice. C'est dire que Michel Terestchenko rend un immense service en nous
offrant une réflexion philosophique sur la torture qui ruine notre bonne
conscience: il est rassurant de croire que la torture est le sinistre produit
des totalitarismes, des dictatures (le Chili...) ou plus récemment de
l'impérialisme américain. "
ROYALISTE
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