• 23 janvier 2017

    Jusqu’à sa mort Katsuro pêchait les plus belles carpes dans la rivière Kusagama. Tout son village de Schimae l’admirait : en livrant ses superbes carpes au bureau des jardins et des étangs à Heiyainkyo, il faisait rejaillir sur le village un grand honneur. Sa veuve, Miyuki, décide d’honorer sa dernière commande et d’aller livrer elle-même les plus belles dernières carpes. Didier Decoin nous entraîne alors dans un superbe voyage à travers un Japon très folklorique, où, au gré des pages, on croise des moines, des pirates, des grues voraces. En parallèle on découvre Miyuki et ses souvenirs, sa relation amoureuse et fusionnelle avec son mari. Jeune et jolie paysanne, elle tente d’accomplir son devoir malgré le lourd poids des nacelles de poissons posées en équilibre sur ses épaules ; elle cherchera à éviter les embûches, les convoitises des pirates. Jusqu’au bout, elle s’efforce d’accomplir sa mission.
    Ce roman très documenté (et là on retrouve tout le talent de Didier Decoin) est un conte charnel très dépaysant à travers ce Japon de l’époque Heien.