- EAN13
- 9782757403877
- ISBN
- 978-2-7574-0387-7
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 12/07/2012
- Collection
- Opuscules
- Nombre de pages
- 248
- Dimensions
- 20 x 16 x 1,5 cm
- Poids
- 339 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les années d'apprentissage philosophique
Études fichtéennes (1795-96)
De Novalis, Augustin Dumont
Presses Universitaires du Septentrion
Opuscules
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Autre version disponible
L'importance de Friedrich von Hardenberg alias « Novalis » (1772-1801) dans
l’histoire de la littérature allemande et européenne est bien connue. En
revanche, on ignore encore trop souvent que le poète romantique fût également
philosophe. Lecteur passionné et subversif des grands penseurs de son temps
(Kant, Fichte, Schelling, Reinhold, Jacobi, Schiller), Novalis se livre dans
les Études fichtéennes (jamais parues de son vivant) à une interrogation de
fond sur la philosophie transcendantale élaborée par ses maîtres, et en
particulier par Kant et Fichte. D’une extraordinaire puissance spéculative,
d’une précocité inouïe (l’auteur est un jeune homme de vingt-trois ans),
Novalis fait se succéder à une vitesse vertigineuse, dans ces carnets
totalisant 667 fragments, autant d’intuitions fulgurantes, de mécompréhensions
et de transformations conceptuelles délibérées qui restent toutes à
interpréter. La question essentielle de ces pages se présente rapidement comme
celle de la manifestation. C’est plus précisément le thème de l’imagination,
et par suite de l’image ou de l’apparence de l’être, c’est-à-dire de la
perspective, qui se déplie nerveusement dans les fragments. Étroitement relié
au problème du langage comme acte créateur, il apparaît dans le désordre,
voire comme désordre. Car les méditations de Novalis ne suivent volontairement
aucun protocole: pensées en acte à l’état pur, elles ne se soucient que de
leur propre devenir, et tandis qu’elles affrontent jusqu’au non-sens, c’est à
dessein qu’elle ne s’achèvent pas et qu’elles remettent en cause nos cadres de
pensée hérités.
l’histoire de la littérature allemande et européenne est bien connue. En
revanche, on ignore encore trop souvent que le poète romantique fût également
philosophe. Lecteur passionné et subversif des grands penseurs de son temps
(Kant, Fichte, Schelling, Reinhold, Jacobi, Schiller), Novalis se livre dans
les Études fichtéennes (jamais parues de son vivant) à une interrogation de
fond sur la philosophie transcendantale élaborée par ses maîtres, et en
particulier par Kant et Fichte. D’une extraordinaire puissance spéculative,
d’une précocité inouïe (l’auteur est un jeune homme de vingt-trois ans),
Novalis fait se succéder à une vitesse vertigineuse, dans ces carnets
totalisant 667 fragments, autant d’intuitions fulgurantes, de mécompréhensions
et de transformations conceptuelles délibérées qui restent toutes à
interpréter. La question essentielle de ces pages se présente rapidement comme
celle de la manifestation. C’est plus précisément le thème de l’imagination,
et par suite de l’image ou de l’apparence de l’être, c’est-à-dire de la
perspective, qui se déplie nerveusement dans les fragments. Étroitement relié
au problème du langage comme acte créateur, il apparaît dans le désordre,
voire comme désordre. Car les méditations de Novalis ne suivent volontairement
aucun protocole: pensées en acte à l’état pur, elles ne se soucient que de
leur propre devenir, et tandis qu’elles affrontent jusqu’au non-sens, c’est à
dessein qu’elle ne s’achèvent pas et qu’elles remettent en cause nos cadres de
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